La renaissance du KicknRush

par Cesc Mar 23 Déc - 17:34

Dans mon champ de vision se dressait la cage adverse. Je m’avançais vers elle, ballon en main, le regard vide. Je déposa délicatement le cuir sur le petit cercle de craie. Je n’entendais plus rien, ni les encouragements des supporters ni les sifflets des autres. « Champion d’Europe », Ces deux mots résonnaient dans ma tête et le son s’amplifiait de seconde en seconde. Le coup de sifflet de l’arbitre me ramena à la réalité. Le stade se transforma en cathédrale de par son silence, je couru en direction du ballon et déclencha une frappe du bout du pied. Mon tir fut suivi d’une acclamation démentielle, j’ouvris les yeux, j’avais marqué, nous étions champion d’europe. Je sentis des coups dans mon dos, sur ma tête, mes coéquipiers me tombaient dessus…

Soudain un son strident manqua de me faire exploser les tympans. Foutu réveil, et dire que j’étais champion d’Europe… Bon ok, c’était dans mon rêve mais quand même ça arrive pas tout les jours, toutes les nuits pardon. Mais cette petite machine sans cœur m’à ramené à la réalité en moins de temps qu’il n'en faut pour dire « une demi s’il vous plaît ». Et je peux vous dire que je suis très bien renseigné sur le sujet bien que le « s’il vous plaît » soit optionnel selon mon humeur du jour. J’éteins donc mon réveil d’un coup de point rageur et descend chercher le courrier. J’attends une lettre de la plus haute importance, une lettre qui pourrait changer le cour de mon existence, bon d’accord j’exagère un peu mais pas tant que ça.

Publicité de voiture, d’électroménager, c'était bien utile que je mette cette pancarte « Pas de publicité merci »… ah enfin je découvre la petite enveloppe avec le cachet de la fédération anglaise de football. Je l’ouvre et parcours la lettre rapidement jusqu'à apercevoir le petit tampon « ADMIS ». Non seulement j’avais obtenu mes diplômes d’entraîneur mais en plus il était précisé que j’étais premier de ma promotion. Je suis quand même assez fier de moi même si le plus dur est loin d’être terminé maintenant il me faut trouver un club. Je me doute bien que je n’entraînerais pas Arsenal ou Chelsea mais un petit club histoire de faire mes classes me plairait bien.

Avec toute cette histoire j’ai totalement oublié de me présenter, je m’appelle Andy Neale, j’ai 37 ans et je suis orphelin depuis l’âge de 12 ans. Quand j’étais petit je rêvais de changer le monde mais la vie ma rattrapé. Trop vite ? Peut être… Mes parents sont morts dans un accident de voiture. Je suis allé vivre chez mon oncle et c’est de lui que vient ma passion pour le football. Petit je jouais dans le club de mon district, celui de Kingston Upon Thames, j’étais ailier gauche. J’affectionnais particulièrement l’odeur de la pelouse fraîche, le bruit des crampons qui résonnaient dans le couloir avant d’entrer sur le terrain ou encore cette sensation de plaisir que j’éprouvais balle au pied. Le foot c’est toute ma vie et voilà pourquoi j’ai décidé de passer mes diplômes d’entraîneur.

Je décide d’aller prendre un petit verre histoire de fêter l’obtention de mon diplôme. Mais sur la route mon téléphone sonne :
-Allo, suis je bien sur le portable de Monsieur Neale ?
-Oui effectivement. Qui êtes vous et que me voulez vous ?
-Je suis Dickie Guy le président de l’AFC Wimbledon, et j’ai appris que vous étiez premier de la promotion 2008 des nouveaux entraîneurs diplômé. De ce fait je me demandais si vous accepteriez de venir au siège du club d’ici une heure afin que je vous propose un contrat. Car notre ancien entraîneur à décidé de faire ses valises. D’autant que vous êtes de Kingston upon Thames vous devriez bien connaître les joueurs ainsi que l’histoire du club et c’est exactement l’homme que nous recherchons, un entraîneur jeune qui maintienne les valeurs qui on fait la pour l’instant la courte histoire de l’AFCW.
- Vous avez parfaitement raison, j’apprécie ce club et je me ferais une joie d’en être le nouvel entraîneur.
-Je n’en attendais pas moins de vous Mr Neale à tout à l’heure.

Moi qui croyait que trouver un club ne serais pas facile , je m’était trompé sur toute la ligne. A peine mon diplôme en poche qu’un président m’appelle pour me proposer un contrat et qui plus est le club de mon quartier.